OP L'équivoque de l'image

Les statuts de l'image ancienne et de l'image moderne, et leurs fondements philosophiques

Descriptif

La réflexion qui est proposée consiste à s’interroger sur les différents sens du concept d’image. Le fil conducteur est l’invention de l’image en perspective comme rupture avec les traditions antiques de l’image, et notamment celle de l’icône byzantine. Ce véritable basculement culturel, aussi bien sur le plan technique que spirituel et intellectuel sera abordé à partir d’un écrit majeur et souvent sous-estimé dans ses répercussions intellectuelles et religieuses, le traité La peinture d’Alberti, qui livre les principaux éléments permettant de comprendre les implications philosophiques de l’invention de l’image en perspective.
Après Alberti, ce n’est plus le saint ou le spirituel qui fait l’image, comme dans la tradition de l’icône, mais un artisan. Ce changement est déterminant dans la compréhension des relations du culte et de l’art dans l’église et la spiritualité modernes.
C’est une inversion des fonctions de l’image qui, alors, se révèle comme l’index des principales caractéristiques de la civilisation moderne : domination de la nature
par la science, émergence et inflation du phénomène artistique, perte de relation à la transcendance.

Bibliographie sommaire

- ALBERTI, Leon Battista, De pictura, (tr. Fr : La peinture), T. Golsenne et B. Prévost, Paris, Seuil, 2004.
- PLATON, Le sophiste, (tr. Fr.), Emile Chambry, Paris, Garnier-Flammarion, 1993.
- SERS, Philippe, Icônes et Saintes images, Paris, Belles Lettres, 2002.